Le projet d'édition numérique des archives de José MORA GUARNIDO est dirigé par le Pr. Fatiha IDMHAND (Université de Poitiers, ITEM UMR 8132). Il a été soutenu par l'Agence Nationale de la recherche de 2014 à 2017 dans le cadre du projet ANR CHispa : Programme ANR : JCJC - SHS 3 - Cultures, arts, civilisations (JCJC SHS 3) 2013. Référence projet : ANR-13-JSH3-0006 (http://chispa.hypotheses.org/)

Le projet de conservation, numérisation et exploitation des archives de José Mora Guarnido a permis de faire émerger le réseaux des intelectuels de la dite "Generacion de Plata": celle qui a assisté à l'émergence des avant-gardes espagnoles mais qui a quitté le pays lors de la dictature de Primo de Rivera. Néanmoins, leurs parcours et actions ont continué à diffuser les œuvres de la culture hispanique dans le monde et à édifier d'importants réseaux intellectuels entre l'Europe et les Amériques durant les principaux conflits du siècle dernier. La question de recherche qui sous-tend ce projet éditorial concerne donc la circulation de la pensée dans le contexte particulier des conflits et la genèse des oeuvres en contexte exilique. Ainsi, le projet s'est interrogé sur la nature des idées qui ont émergé en temps de guerres et d'exil, sur les bjets des échangés épistolaires et des idées véhiculées par ce biais et par d'autres, comme la presse ou la production critique et fictionnelle. Les résultats de ces réflexions ont été publiés dans différents articles mais sont également perceptibles dans les métadonnées qui accompagnent les sources ici publiées, décrites et organisées selon cet axe scientifique.

Cette publication numérique apporte par ailleurs des éléments destinés à nourrir la recherche en génétique des œuvres et notamment en édition génétique numérique à l'aide de métadonnées "intelligentes". Aussi, lorsque l'internaute lira, parmi les métadonnées, la mention [C1] ou [C2] ou [C3], etc. accompagnant le "titre", alors il comprendra que celle-ci renvoie à l'état génétique qu'il consulte. S'il consulte le manuscrit [C1], il s'agit du premier état génétique, etc. Ces indications permettent à l'internaute de repérer les œuvres selon l'ordre chronologique de leur genèse. De même, lorsque l'internaute lira dans le champ "source" une référence aux "Relations génétiques" du document, il s'agira d'un moyen destiné à lui permettre de consulter le dossier génétique de l’œuvre. Ce dossier, qui est une production critique du chercheur, n'est pas un donné dans l'archive: chaque fois qu'il a pu être constitué, ce dossier a été partagé par le chercheur de façon à faciliter les études génétiques.

Enfin, l'interface de consultation des données a été élaborée à l’aide du CMS Omeka proposé par Huma-Num grâce au service Nakalona. Il permet de visualiser les données tout en constituant un site web. La méthode utilisée par le projet est celle du "single source publishing": les données et métadonnées du projet AINSA ont été constituées en interne, dans une base de données élaborée sous un format brut. Les membres du projet stocke différentes copies de cette base dont l'une est partagée grâce à l'outil Sharedocs d'Huma-Num.

Les données et métadonnées sont ensuite déposées en masse sur Nakala à l'aide d'un outil développé par le projet ANR-CHispa en 2017 : le logiciel Packala. Chaque data peut alors recevoir un handle. Ces mêmes données sont ensuite envoyées sur Nakalona à l'aide d'un autre outil, également développé par le projet ANR-CHispa en 2017 : OmekaPush (les codes de ces deux outils sont accessibles sur Github). La méthode (décrite dans ce rapport publié sur HAL par Pr. Fatiha Idmhand) permet de gérer les informations hors de tout logiciel et permet de minimiser les risques de perte ou de disparition d'informations.

 
Contact : fatihaidmhand@yahoo.es / fatiha.idmhand@univ-poitiers.fr